mardi 6 juin 2017

Le diabète touche aussi les chiens

Le diabète sucré n'épargne pas nos compagnons chiens et chats. Chez l'un, comme chez l'autre, 1 individu sur 500 souffre de cette maladie chronique. Ce n'est donc pas une pathologie rare. Comme chez l'homme, il existe un traitement à base d'injections régulières (contenant une hormone, l'insuline) et l'alimentation doit être adaptée (contrôle de l'apport en glucide). La maladie n'est pas grave tant que le bon taux d'insuline a été évalué par le vétérinaire et que l'animal est stabilisé. Les piqûres ne sont pas non plus à redouter : le coup de main est vite pris par le propriétaire.

Qu'est-ce que le diabète sucré ?

Le diabète sucré est une maladie se traduisant par une hyperglycémie (taux de glucose - ou sucre - trop élevé dans le sang). Après un repas, les aliments digérés se désagrègent. Une partie se transforme en glucose (notamment l'amidon), qui est véhiculé par le sang jusqu'aux cellules du
corps pour leur fournir leur énergie. Ce passage du sang aux cellules se fait en présence d'une hormone produite par le pancréas : l'insuline. Or, chez un animal diabétique, une anomalie empêche le glucose d'atteindre les cellules. Il peut s'agir d'un manque de production d'insuline par le pancréas, ou d'une mauvaise utilisation du glucose par les cellules du corps. Il existe ainsi trois type de diabète sucré.

• Le diabète de type I, qui touche les jeunes animaux et qui est plutôt rare. Le pancréas sécrète alors trop peu d'insuline.

• Le diabète de type II, qui n'est pas lié à un manque d'insuline (son taux dans le sang est normal, voire augmenté) mais à un défaut d'action de cette hormone. Dans ce cas, l'animal n'est pas insulino-dépendant.

• Enfin, il existe un diabète de type III, qui est souvent une conséquence d’un diabète de stade II : épuisées, les cellules responsables de la sécrétion de l’insuline finissent par sécréter trop peu de cette hormone. Mais le  diabète de type III peut aussi être induit par des maladies du pancréas (inflammation, fibrose,…).

Symptômes et diagnostic


Les premiers signes qui doivent alerter sont : des urines excessives, épaisses voire collantes (car riches en sucre), ainsi qu'une soif et une faim augmentées, et ce alors que l'animal perd du poids. Mais il arrive également à l'inverse que le chien, ou le chat, manque d'appétit, vomisse, respire lentement, soit léthargique. Le plus alarmant est lorsqu'il tombe dans le coma. Il y a alors urgence : le vétérinaire qui suit l'animal doit être contacté, et, à défaut, une clinique spécialisée dans les urgences. À plus long terme, l'animal peut avoir la cataracte (trouble de la vision, reconnaissable par l'aspect opaque des pupilles), de nombreuses infections urinaires (cystites), mais il peut également souffrir d'une plantigradie (l'animal marche alors sur la plante de ses pieds). On parle également de palmigradie, lorsque les pattes avant sont également touchées.

Pour établir un diagnostic fiable, le vétérinaire va procéder à des examens urinaires et sanguins. Et dans certains cas, une échographie abdominale devra être effectuée pour compléter l’exploration du pancréas. Surtout, comme il existe trois formes de diabète sucré chez le chien, comme chez le chat, le diagnostic doit être précis, pour que le vétérinaire puisse adapter l'alimentation et le traitement à chaque individu. 

Quels sont les animaux les plus concernés ?


Tous les chats peuvent un jour devenir diabétiques, quels que soient leur sexe, leur race ou leur âge. Toutefois, la plupart des diagnostics semblent être établis chez des animaux "matures" (entre 6 et 10 ans). Et les vétérinaires ont observé une fréquence de la maladie plus élevée chez les Birmans. 

Chez le chien, l'affection concerne davantage les chiens d'âge moyen et les chiens âgés (âge qui varie selon la race ou le type de l'animal). Surtout, les femelles non-stérilisées sont deux fois plus touchées, du fait de leurs fortes variations hormonales liées aux chaleurs. Quant aux races prédisposées, elles sont nombreuses (voir tableau ci-dessous) :

Les races de chien prédisposées au diabète :

Le Spitz-loup, le Samoyède, le Caniche, le Cairn terrier, le Westie, le Teckel, le Schnauzer nain, le Beagle, le Puli, le Berger finnois de Laponie, le Pinscher nain, le Doberman, le Cocker anglais, le Terrier australien, le Chow-chow, le Bobtail, le Malamute d'Alaska, le Labrador retriver et le Schipperke.


                                                                                                                             Source Science et Avenir

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