jeudi 6 octobre 2016

4 races issues du lévrier

Le mot lévrier provient du mot lièvre qui était la proie de prédilection de ces chasseurs. Tous les lévriers sont issus de races très anciennes, essentiellement utilisées pour la chasse, considérées parfois comme le premier type de chien spécialisé que l'homme ait obtenu.
La morphologie des lévriers est de type dit « graïoïde » c'est-à-dire mince et effilée. Leur tête dolichocéphale est étroite, le museau est long et fin.
Le corps des lévriers s'apparente à celui des félins tels le guépard. Comme lui, les lévriers sont sveltes, musculeux, presque maigres, dotés de longues pattes fines. Leur poitrine est profonde. Leur ossature est puissante mais légère et leur colonne vertébrale très flexible, leur permet de projeter très loin leurs membres postérieurs et donc de courir très vite.
Leur développement musculaire supérieur à celui d'autres chiens serait  dû à une mutation génétique qui a inactivé un signal suppresseur de croissance musculaire.
La chasse avec des lévriers ayant été interdite chez nous, ce sont d'excellents chiens de compagnie, très attachés aux personnes avec lesquelles ils vivent.

4 RACES SONT ACTUELLEMENT ISSUES DU LÉVRIER.

LE COLLEY, à la base, avait un poil plus court et beaucoup plus rêche. Il serait le résultat du croisement entre un Barzoï, d'où sa finesse et son allure (la ressemblance est frappante chez le Colley à poils courts), et un Setter irlandais.
LE LURCHER, un chien originaire de Grande-Bretagne et d'Irlande. Il correspond plutôt un type de chien qu'à une race propre.
Il résulte d'un croisement dont un des parents est un lévrier, contrairement au Longdog qui lui est issu du croisement entre 2 lévriers.
À une certaine époque, seule la noblesse anglaise pouvait posséder des lévriers.
Afin de déjouer cette interdiction, les gens d'une condition inférieure ont croisé des lévriers anglais ou des lévrier écossais avec des chiens de travail comme le Berger écossais.
Ils ont ainsi obtenu un bon chien de chasse qui pouvait attraper ses proies à la course.


LE SHETLAND, originaire d'Écosse, descendant du Colley
Beaucoup plus étonnant, LE DOGUE ALLEMAND OU GRAND DANOIS.
L'ancêtre immédiat du dogue allemand actuel serait l'ancien Bullenbeisser, un puissant mâtin de type anglais croisé avec un lévrier souple et rapide.
Ces chiens étaient d'une conformation intermédiaire entre un puissant et énergique mâtin et un lévrier rapide.
Sous la dénomination de dogue, on comprenait initialement un grand chien puissant qui ne devait pas obligatoirement appartenir à une race déterminée.

LÉVRIERS DISPARUS

LE VERTAGUS ou lévrier celte était un lévrier d'origine asiatique. Au IIe millénaire av. J.-C., ce lévrier était utilisé pour la chasse en terrain découvert et été nommé pour son excellente rapidité.. En l'an 139, Flavius Arrien écrit un traité de la chasse décrivant la sélection, l'élevage et les techniques de dressage pour la chasse à vue avec des vertragi.
Le vertagus était un comme l'ensemble de ses congénères, un chien de chasse, à l'origine de quelques lévriers comme les Galgos, (très proches physiquement), ou encore les Greyhounds et peut être des Magyars Agar.
L'histoire ne dit pas comment la race s'est éteinte, peut-être en se mélangeant aux races d'aujourd'hui.
LE CHARNAIGRE, charnègre ou charnique  était un chien de chasse présent essentiellement en Provence, en Languedoc et en Roussillon.
Pour certains ils étaient «issu du lévrier et du chien courant (griffon), dont ils ont les oreilles pendantes. Pour d'autres ils appartenaient à l’espèce du cirneco de l'Etna que l’on trouve en Sicile ou au lévrier d'Ibiza dit aussi Podenco d'Ibiza.
Les Romains l’utilisaient déjà pour la chasse comme le prouvent de nombreuses mosaïques. Il était alors le chien dont tout chasseurs avait besoin, très prisé pour ses talents de rapidité.
La présence du charnaigre en Provence pourrait résulter de l'apport de chiens du Maghreb par les Sarrazins lors de leur occupation.
Il fut utilisé jusqu’à la fin du XIXe siècle pour la chasse aux lapins. À la chasse, le fusil n'était pas indispensable, et soit le charnaigre levait le lapin, le poursuivait et l'attrapait soit il l'amenait au terrier ou le furet s'en chargeait. C'était un chien très prisé des braconniers.
Il fut classé par décision de la cour d’Aix-en-Provence, confirmée par la Cour de Cassation comme lévrier. Mais en 1844, la chasse avec le charnaigre fut interdite, entraînant avec elle l'extinction de la race.

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